« Un citoyen au sens plein ne peut pas être mieux défini que par la participation à une fonction judiciaire et à une magistrature. » En définissant ainsi la citoyenneté au livre III des Politiques, le philosophe grec Aristote (384-322 av. J.-C.) pointait une dimension essentielle du statut juridique qu'elle confère, qui ne consiste pas dans la simple jouissance de certains droits, ni d'ailleurs dans le simple respect de certains devoirs, mais bien dans une forme ou une autre de « participation », c'est-à-dire dans la contribution active et potentiellement créatrice aux affaires de la cité – on dit, aujourd'hui, aux affaires de la société civile et à la politique.
La société contemporaine est infiniment plus vaste et plus complexe que les cités de l'Antiquité grecque, mais le postulat aristotélicien reste valide : « participer », ce n'est pas simplement « s'intéresser à », c'est aussi et surtout « coopérer » et « créer avec ».
Les strates de la participation civile et politique sont aujourd'hui nombreuses et imbriquées de façon complexe, qu'il s'agisse d'associations, de partis et même d'entreprises ayant au moins partiellement une vocation sociale. Reste à faire apparaître l'importance de cette imbrication pour une république qui se pose comme fondamentalement démocratique.
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